France - Normandie et Bretagne - 4 - Locronan - Ménez-Hom

Le début de journée est consacré à la magnifique ville de Locronan, dont je garde un souvenir fabuleux.

Nous quittons la presqu'île de Crozon et traversons le Ménez-Hom,  la "montagne du lieu" qui est un des plus hauts reliefs bretons avec ses 330 m d'altitude. 

Nous nous arrêtons à la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, une petite merveille.

La chapelle Sainte-Marie ferait, selon certains historiens, partie de la route des Templiers. C'est un édifice hors du commun, par sa richesse architecturale, ses vitraux, ses statues, et son célèbre retable. 

L’église et son enclos marquent par leur richesse et l’abondance des éléments. Le calvaire  date de1544 et l'arc de triomphe  de 1739.

Le retable, à l’intérieur de l’église, est l’un des plus beaux du Finistère, il est déployé sur trois scènes. Il  forme un bel ensemble qui occupe tout un mur. 

Nous sommes ébahis par tant de beauté. La journée commence bien.

Nous arrivons à Locronan, classé au titre des Monuments Historiques depuis 1924, la cité de caractère est l’un des sites les plus prestigieux de Bretagne, en raison de sa qualité architecturale. 

Les Celtes ont choisi ce site pour créer un "nemeton", parcours sacré jalonné de stations symbolisant les 12 mois de l’année. Au 6ème siècle saint Ronan christianise les lieux et donne naissance à la ville. Celle qui s’appelle dorénavant Locronan gagne en richesse et en beauté à partir du 14ème siècle, grâce au tissage de toiles à voile. Le commerce établi avec toutes les grandes flottes construit des fortunes et d’harmonieuses maisons de granit. Des murs restés fidèles à leurs origines.

Nous baladons dans les rues et aboutissons sur la Grand’Place avec ses demeures de granit des 17ème et 18ème siècles, avec des lucarnes sculptées. 

Nous grimpons  la rue Saint Maurice, qui est une ancienne voie romaine menant à Quimper, avec de belles maisons de granit où de nombreuses maisons anciennes portent encore les dates de 1681, 1730, 1794, 1741…

Nous bifurquons vers le chemin de Kerguénolé où on peut y voir le manoir de...Kerguénolé, l'ancienne demeure d'un ancien maire de la cité.

Nous prolongeons notre balade jusqu'au centre de la cité 

et descendons jusqu'à la chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle,  par la rue Moal qui était l’ancien quartier des tisserands, des petites échoppes et le plus animé de Locronan. C’était un quartier populaire, composé de maisons beaucoup plus modestes que celles de la place de l’église,

La chapelle, bienveillante pour les futures mamans,  date du 15ème siècle (1439), et a subi des restaurations successives, pour finir par son clocheton au 18ème siècle. La porte est de style gothique. Les vitraux contemporains datent de 1985 et sont d’Alfred Manessier (peintre 1911-1993). (fermée)

La fontaine St Eutrope a été financée, au moins en partie, par un marchand de toiles et porte l’inscription « I. Conan, marchand de toile, l’an 1698 ». Il y avait deux statues de St Eutrope, l’une en pierre dans la niche et l’autre en bois, juste au-dessus de l’eau. C’était le point d’eau du quartier, d’où l’usure des pierres tout autour.

Tout doucement, nous remontons vers la Grand-Place composée de 14 demeures de caractères qui abritait les notables et les riches marchands de toile à voile au 17ème et 18ème siècle. Elle était encore fermée jusqu’en 1873. La place a également servi de tournage à des dizaines de films.

Nous pénétrons dans l’Eglise Saint-Ronan et la chapelle du Pénity, accolées qui font façade commune, sans se mélanger les gargouilles. Dans la nef, la chaire et le vitrail principale retracent plusieurs épisodes religieux. 

Nous traînons un peu dans la cité.

Tout doucement, nous quittons ce merveilleux village.

Nous prenons la route des Pointes en Cornouaille.

France - Normandie et Bretagne - 3 - Tréguier et arrivée à Morgat

Après la très belle visite de l'abbaye de Beauport à Paimpol, nous prenons la direction de Tréguier.

Nichée entre le Jaudy et le Guindy, Tréguier présente des charmantes ruelles et petites places, grimpant du port jusqu’au sommet de la colline. Sous l’élégante flèche de sa cathédrale, les maisons à pans de bois racontent l’histoire d’un riche passé intellectuel et artistique de cette Petite Cité de Caractère.

Au 6° siècle, le moine gallois Tugdual mouille l’ancre dans le Val Trécor. Il fonde un monastère qui donne naissance à Tréguier, ville à la fois terrienne, maritime et religieuse. Consacré évêque, Tugdual devient un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Ce qui fait de Tréguier une des 7 étapes du « Tro Breiz », pélerinage breton. Dès le 14e siècle, artisans et métiers d’art attirés par la cité en exaltent la beauté. L’imprimerie se développe, aux côtés du commerce maritime. Une histoire écrite dans la pierre. @TourismeBretagne

La célébrité spirituelle de Tréguier doit autant à Tugdual qu’à saint Yves. Né en 1253 à Minihy-Tréguier, le juge Yves Helory est devenu le patron des Bretons et des avocats après avoir démontré son esprit de justice et de droiture en défendant les pauvres et les humbles. Le troisième dimanche de mai, le grand pardon de Saint-Yves rassemble de nombreux fidèles. @TourismeBretagne

Nous nous baladons dans cette belle cité de caractère depuis le port. Nous empruntons la  rue Renan avec les "tours d'armateurs" du 17° siècle qui marquent l'entrée de la vieille ville. Ces imposantes bâtisses servaient à surveiller la rivière et le port. Les étages abritaient des greniers à blé et des résidences d'armateurs.

Nous arrivons près de la maison de l'écrivain Ernest Renan, une figure emblématique de Tréguier.

La place du Martray est la place du marché. Jusqu'au 19° siècle, de nombreuses échoppes encadraient la place et se pressaient contre les flancs de la cathédrale.

La Cathédrale, dédiée à Saint Tugdual, moine fondateur de Tréguier, est l’un des plus beaux édifices religieux bretons. Sa construction en pierre de Caen, de schiste et de granit, débute en style romane au 11° siècle et s’achève en 1470 sous l’influence gothique avec l’inauguration du cloître. La flèche du 18°siècle surplombe toute la ville à plus de 60 mètres de hauteur.  

A l’intérieur de la Cathédrale, le tombeau de Saint-Yves est remarquable.

                                                                                

Nous faisons le tour de la cathédrale jusqu'à l'ancien évêché.

"La Douleur" est le nom du monument aux morts de la Première Guerre mondiale, sculpté par Francis Renard, représentant une femme en deuil vêtue de la coiffe du Trégor. Cette statue, également appelée "La Pleureuse", symbolise le chagrin de toutes les femmes suite à la perte de leurs hommes au combat. 

Nous faisons un petit tour au cimetière. 

Un calvaire breton est un monument composé de une ou de trois croix (celles de Jésus et des deux larrons crucifiés avec lui). C'est au Moyen Âge que s'établit l'usage de dresser à côté des églises, dans les cimetières, sur les chemins de pèlerinage, des calvaires sculptés ou non. 

Puis nous décidons, après avoir étudié notre plan, de partir vers la rue Saint-Yves, une charmante rue aux maisons anciennes.

Maison de la Psalette, en granit, datée du 15° siècle.

La Chantrerie, 16° siècle,  demeure du Grand Chantre de Tréguier, premier dignitaire épiscopal avant la Révolution.

De retour au port, nous pique-niquons le long du Jaudy.

Parfois,  la ville subit des inondations où l'eau arrive près des Tours d'armateurs. Il y a une expo de photos sur les quais.

Nous quittons cette très belle cité pour la Côte de Granit Rose et Perros-Guirec fort encombrée que nous traversons, sans plus. Eh oui, le temps passe vite....

Car il est temps de rejoindre notre hôtel sur la presqu'île de Crozon où nous avons réservé à l'Escale Marine à Crozon dans le Finistère.

L’histoire de l’Escale Marine remonte à la fin du 19° siècle. À l’époque, le premier Hôtel Sainte-Marine est construit au cœur du quartier des pêcheurs, à l’emplacement de l’ancienne chapelle Sainte-Marine. L’architecte Gaston Chabal est chargé d’agrandir l’édifice en 1947 et l’immeuble fera l’objet de nombreux remaniements jusqu’à la seconde moitié du 20° siècle.

Il a été le théâtre de la résistance française lors de la seconde guerre mondiale avec la protection de pilotes en cours de rapatriement vers l’Angleterre.

L’hôtel est ensuite devenu une résidence privée et un autre hôtel plus « récent » a été construit, à 100 m de la plage, portant le nom d’Hôtel Sainte-Marine. C’est dans ces murs, entièrement rénovés, qu’est née L’Escale Marine en 2022.

Le Finistère est situé à l’extrémité ouest de la Bretagne, en France, dont le nom signifie littéralement « fin de la terre », mais en breton, Penn-ar-Bed veut dire « début du monde ». Le Finistère est bordé par la Manche, la mer d’Iroise et l’océan Atlantique.

Ce département se caractérise par la nature et les paysages, et possède plus de 2 263 km de côtes, c’est le département le plus maritime de France.

On y rencontre des sites naturels emblématiques : la presqu’île de Crozon, les monts d’Arrée, les Abers, les îles du Finistère (Ouessant, Sein…). Mais il y a également deux parcs naturels : le Parc naturel régional d’Armorique et le Parc marin d’Iroise.

Le Finistère possède une forte identité bretonne : langue bretonne, musique traditionnelle, fest-noz. Ses villes et villages de caractère sont Quimper (préfecture), Locronan, Concarneau, Pont-Aven, Roscoff. Le patrimoine religieux et architectural est spécifique avec ses chapelles, ses calvaires et ses maisons en pierre.

L'accueil à l'hôtel est charmant, notre chambre est agréable et a une vue sur la mer.

Notre premier repas est gourmand.

Après ce bon souper, nous allons nous promener sur la côte à ...50 mètres....