samedi 26 septembre 2020

France 2020 - 7 - Château de Brissac Quincé

Nous quittons Angers pour Brissac, à une quinzaine de km au sud,  et son château le plus haut de France. En effet, ses 48 mètres de hauteur  et ses 7 étages lui ont valu cette réputation. Deux grosses tours médiévales, une façade d'inspiration baroque et plus de deux cents salles, voilà quelques spécificités de ce château.

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Après avoir payé une entrée assez onéreuse ma foi par rapport à d'autres châteaux (12€), nous pénétrons dans le parc et nous voilà face à cet édifice imposant. Pendant les guerres de Religion, les armées catholiques et protestantes se disputent le château qui est même assiégé par Henri IV, ce qui l'abîmera très fort. En 1600, le premier duc de Brissac entreprend d'élever un vaste palais à la place de la forteresse à moitié ruinée. Mais suite au décès du duc, les travaux ne seront pas achevés et le résultat donne un véritable mélange des styles. Depuis cinq siècles, les lieux sont habités par la famille des ducs de Brissac.

La façade de style Louis XIII, du début du 17°s., est flanquée de deux tours médiévales, rondes, massives avec des mâchicoulis et des toits coniques.

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Nous pénétrons dans le château  et ses très hautes pièces.  Nous débutons la visite avec le Salon Doré et son plafond du 17°siècle à caissons et poutres sculptés et dorés. Le portrait de Charles de Cossé, le premier duc de Brissac, est sculpté sur la monumentale cheminée.

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La salle à manger avec sa tribune peinte en faux marbre était destinée aux musiciens lors des grands repas. Les murs sont décorés de bois de cerfs.

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La grande galerie, pièce principale du château, a été conçue pour les réceptions, elle mesure 32 mètres. Les poutres et solives de son plafond en chêne et châtaignier sont richement ornées d'une centaine de petits tableaux évoquant la mythologie, les héros bibliques et des thèmes antiques. Les murs sont recouverts de tapisseries d'Aubusson du 17°s.

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Au premier étage, nous aboutissons à la chambre de Louis XIII, qui y séjourna en août 1620. C'est ici à Brissac, alors quartier général des armées royales, que fut scellée sa réconciliation avec sa mère Marie de Médicis. Les tapisseries d'Aubusson d'époque Louis XIV ont été réalisées d'après des tableaux peints par Charles Le Brun pour le château de Versailles.

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Les murs de la Galerie des Portraits sont recouverts des portraits des membres de la famille Cossé-Brissac  depuis le 16°siècle. 

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La Chambre des Chasses abrite des tapisseries d'origine flamande ayant appartenu à deux rois de France, Louis XIV et Louis-Philippe avant d'être acquises par les Brissac durant le Second Empire.

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Nous arrivons dans la chapelle, puis passons par la salle du billard pour atteindre un théâtre belle époque dédié à l'art lyrique pour une marquise mélomane. Cette dame, née Jeanne Say, héritière de la célèbre dynastie des sucres Say, avait une passion pour l’opéra et une vocation de cantatrice. Malgré son talent, sa position sociale ne lui permettait pas de se produire en public, sauf pour des œuvres de bienfaisance. Elle décida donc de construire chez elle son théâtre privé. Le théâtre fut inauguré en 1890, et jusqu’à sa mort en 1916, elle y organisa un festival réputé chaque année au mois de septembre, appelé « Les Séries d’automne du Château de Brissac ». Elle interpréta avec ses amis, professionnels et amateurs, des œuvres de Wagner, Gounod, Massenet, Saint-Saëns, Donizetti, Offenbach. Sur la scène, on peut admirer un de ses authentiques costumes de scène.

Dans la chapelle@enrouteavecjoetdany

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Nous descendons dans le sous-sol dans les cuisines du 17°s., qui jouxtent les caves fortifiées du 15°s et le cellier où nous terminerons la visite par une dégustation de vin.

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Autour du château, il y a un vaste parc paysager à l'anglaise où la balade y est agréable.
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Notre prochaine visite sera au magnifique château du Lude.


samedi 12 septembre 2020

France 2020 - 6 - Angers

En ce beau jour de juillet 2020, nous partons à la découverte de la ville d'Angers réputée pour son château et surtout sa tapisserie de l'Apocalypse.

Le château d'Angers@enrouteavecjoetdany
La Tapisserie de l'Apocalypse@enrouteavecjoetdany

Nous avons rendez-vous pour notre visite à 11h00. Oui, en cette période de pandémie du Covid-19, nous avons dû réserver nos places (9,5€).

Coup de bol, nous trouvons une place de parking pas loin du château, et en attendant l'heure, nous nous promenons dans les ruelles adjacentes. Un bon avant goût....

Le site, un promontoire rocheux dominant la Maine est occupé par l'homme depuis le Néolithique. Au 9°s, la menace des Normands amène le premier comte d'Anjou à s'y installer. Le panorama depuis la terrasse du Bout-du-Monde dominant la Maine d'une quarantaine de mètres et la rive droite est imposante. La Maine est constituée par la confluence du Loir, de la Sarthe et de la Mayenne et se jette dans la Loire à Bouchemaine à quelques km d'ici. 

Quai du Port-Ligny@enrouteavecjoetdany

Eglise de la Trinité dans le quartier de la Doutre (outre Maine)@enrouteavecjoetdany

Le Quai, pôle culturel@enrouteavecjoetdany

Au 13°s, Blanche de Castille, la mère du roi Saint Louis, fait édifier la gigantesque forteresse défensive de 17 tours de schiste et de calcaire de 11 à 13 mètres de diamètre, qui s'étend sur près d'un demi-kilomètre le long du Maine.  Nous admirerons ce château à l'architecture militaire qui donne une impression de puissance et qui était quasi imprenable. Les jardins dans les douves, à une trentaine de mètres, sont vraiment beaux.

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2020, année masquée@enrouteavecjoetdany

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Aux 14° et 15°s, les ducs d'Anjou fixent leur cour à Angers. Princes éclairés, mécènes artistiques et architecturaux, ils privilégient une vie de cour raffinée à l'abri de la forteresse. En 1375, le duc Louis 1° d'Anjou commande le tapisserie de l'Apocalypse de 100 mètres de long qui est un véritable chef-d'oeuvre de l'art médiéval unique au monde. 

A la fin du 14°s, en pleine guerre de Religion, le roi Henri III fait araser les toits des tours et des remparts et adapte la forteresse aux progrès de l'artillerie. La forteresse sera occupée par l'armée et servira de prison à de multiples reprises.

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C'est l'heure, il est temps de pénétrer dans la cour du château.
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L'entrée@enrouteavecjoetdany

Les jardins et le logis du gouverneur@enrouteavecjoetdany

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Munis de nos audio-guides (désinfectés😉), nous débutons la visite par la cour et le châtelet du 15°s reconnaissable avec ses tourelles d'angles coiffées de toit en poivrière, qui constitue le porche d'entrée de la cour seigneuriale.

Le châtelet@enrouteavecjoetdany


Blasons des différents Rois, Ducs et Princes@enrouteavecjoetdany

La façade depuis la cour seigneuriale@enrouteavecjoetdany

Nous pénétrons dans la galerie de l'Apocalypse qui abrite le monumental ensemble de la tapisserie. L'oeuvre était destinée à impressionner les visiteurs du prince. Mais pas qu'eux, non, non, nous aussi, nous avons été impressionnés.
Galerie de l'Apocalypse@enrouteavecjoetdany
La tapisserie sera réalisée en 7 ans sur des cartons de Jean de Bruges, le peintre du roi Charles V. Elle est entièrement tissée en laine, et à l'origine était constituée d'un ensemble de 6 tapisseries de 4,5 mètres de haut sur 23 mètres de long. Chaque pièce débute par un personnage suivi de deux registres de 7 scènes entre une bande de ciel peuplé d'anges musiciens et une bande de terre jonchée de plantes. A l'origine, elle mesurait 140 mètres, il reste 76 tableaux pour une longueur de 100 mètres.

Cette tapisserie illustre  l'Apocalypse de saint-Jean ou " Livre des Révélations", le dernier texte du Nouveau Testament. Ce sont les visions prophétiques de saint-Jean et la lutte entre le Bien et le Mal. C'est aussi un fameux document sur le contexte historique, social et politique de la guerre de Cent ans.

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Les audio-guides (3€) nous sont d'une grande utilité afin de mieux comprendre l'histoire de cette merveilleuse et sublime tenture.

http://www.chateau-angers.fr/Explorer/La-Tapisserie-de-l-Apocalypse#

La bâtiment où se trouve la tenture@enrouteavecjoetdany

A  la sortie, le chemin nous mène près des vestiges du 10°s.  

Vers la cour seigneuriale, la chapelle et le châtelet@enrouteavecjoetdany

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Un cairn, sépulture du Néolithique@enrouteavecjoetdany

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Nous nous dirigeons ensuite vers la cour seigneuriale bordée de bâtiments construits entre le 9° et le 15°s. Nous pénétrons dans le logis royal où nous pouvons admirer quelques maquettes explicatives des différentes étapes de constructions et de modifications. 
Le logis seigneurial@enrouteavecjoetdany


Le châtelet@enrouteavecjoetdany
La chapelle@enrouteavecjoetdany

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Les Très Riches Heures du Duc de Berry@enrouteavecjoetdany


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Dans les étages, qui étaient les appartements du roi René, se trouvent diverses expositions. Une d'entre elles attirent mon attention, la reconstitution en Playmobil de la vie d'autrefois. Quelques photos pour notre petit Coco.
Métier à tisser@enrouteavecjoetdany

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Nous nous lançons sur la promenade du tour des remparts avec vues sur la ville, le château, les jardins, la vigne, le jardin suspendu et le jardin des plantes médicinales. Le chemin de ronde a été réaménagé à la fin du 16°s après l'arasement des tours. Nous descendons près du logis du gouverneur transformé en restaurant.
Vue sur les remparts@enrouteavecjoetdany

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Façade arrière du logis royal et la chapelle@enrouteavecjoetdany

Depuis les remparts@enrouteavecjoetdany

La cathédrale St-Maurice@enrouteavecjoetdany

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Les vignes@enrouteavecjoetdany
Le jardin médicinal@enrouteavecjoetdany

Les jardins@enrouteavecjoetdany

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Nous terminerons notre découverte par la Chapelle construite par Louis II et son épouse Yolande d'Aragon. Elle a une nef unique, des voûtes angevines caractéristiques à la croisée d'ogives fortement bombées,  et un oratoire privé doté d'une cheminée.
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L'oratoire@enrouteavecjoetdany

Peintures murales@enrouteavecjoetdany

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Mais, quelle belle découverte, nos yeux ont été, encore une fois, émerveillés.

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Nous nous dirigeons vers la cathédrale par la Cité qui occupe le promontoire rocheux dominant la Maine. Du 13°s. à la Révolution, le quartier est essentiellement occupé par des chanoines résidant dans des hôtels particuliers en pierre. Il y est très agréable de s'y promener le nez en l'air.


La cathédrale@enrouteavecjoetdany

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Nous nous arrêtons devant le l'hôtel dit "la Tour" en raison de sa tour d'escalier en vis ou "du Croissant" qui arbore l'écu et la devise de l'ordre de chevalerie crée par le roi René au milieu du 15°s.

L'hôtel du Croissant@enrouteavecjoetdany

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C'est au tour de la plus ancienne maison en pan de bois d'Angers avec la maison du Chapelain de Landemore (1399-1400).

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Nous parvenons à la montée St-Maurice, la longue volée d'escaliers menant au parvis de la cathédrale St-Maurice. 
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Nous grimpons jusqu'à ce bel édifice et sa façade des 12° et 13°s. surmontée de trois tours dont deux sont coiffées de flèches de 70 m de haut. Au 16°s, on a ajouté la tour du milieu ainsi que la galerie de chevaliers en costume renaissance figurant saint Maurice et ses compagnons en martyrs. 
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Galerie des chevaliers@enrouteavecjoetdany
Le portail est en rénovation, un problème de pollution qui attaque le ciment des statues et du tympan avec le Christ en majesté.
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A l'intérieur, le vaisseau unique est couvert d'une des premières voûtes gothiques nées en Anjou au milieu du 12°s.
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Des beaux vitraux dans les tonalités bleues et rouges (12°-13°s) illuminent le chœur, le transept et la nef. Les orgues, quant à eux datent du 18°s.
Rosace nord@enrouteavecjoetdany

Rosace sud@enrouteavecjoetdany

Orgues@enrouteavecjoetdany
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Nous longeons la cathédrale et aboutissons  sur une sympathique petite place où se trouve une demeure du 16°s, à pans de bois, aux poteaux ornés de nombreux personnages sculptés. Elle devrait son nom au pommier qui semble soutenir la tourelle d'angle, encadré jusqu'à la Révolution, de deux statues d'Adam et d'Eve.  Mais aussi, au 18°s, la maison a été habitée par un juge nommé Michel Adam...

Maison d'Adam@enrouteavecjoetdany

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Après un petit en-cas, nous nous promenons et arrivons près du Musée des Beaux-Arts et la galerie David-d'Angers située dans l'église abbatiale Toussaint (13°s).

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Jardin du Musée des Beaux-Arts@enrouteavecjoetdany
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Nous quittons cette charmante ville pour le château de Brissac Quincé.