dimanche 6 février 2022

Ouzbékistan - 22 - Samarcande 6 fin et épilogue...

Et voilà l'heure de notre dernière visite de ce beau et surprenant voyage en Ouzbékistan.

Situé sur le versant sud d'Afrasiab, le site le plus sacré de Samarcande est l'ensemble de Shah-I-Zindeh ("le roi vivant") qui est constitué d'une série de mausolées et de mosquées commémoratifs construits autour du tombeau de Kusam ibn-Abbas, cousin du Prophète.

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Cet ensemble semble avoir concentré toutes les expériences architecturales des 14° et 15° siècles,  magnifié par l'art de la céramique, de la mosaïque et de la majolique.

La légende fait remonter l'histoire en 676 quand le cousin du Prophète est venu convertir la région. Un mausolée a été érigé à l'endroit de son enterrement symbolique ainsi  qu'une mosquée de commémoration et une médersa. Le site est devenu ensuite un véritable lieu de pèlerinage jusqu'à ce que les Soviétiques convertissent le site en musée, mais l'indépendance lui a rendu son caractère sacré.

L'aristocratie timouride a poursuivi la tradition et a fait bâtir des mausolées à proximité de ce lieu sacré.

L'ensemble témoigne de la prospérité et de l'harmonie qui régnaient dans la capitale de l'empire, en effet aucun mausolée n'est à l'image d'un autre, et leur modeste taille assure une certaine intimité.

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Nous arrivons au pied du grand pichtak (portique d'entrée), construit sur les ordres d'Ouloug Beg en 1435 à l'extrémité sud de Shah-I-Zinda. Il y a également trois tchortak, portiques à coupole.

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Nous grimpons  l'escalier du Paradis qui conduit à deux coupoles bleues du mausolée Qazi zadeh Roumi(1420-1425) attribué au petit-fils d'Ouloug Beg.

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Vue sur le cimetière et Bibi Khanoum @enrouteavecjoetdany

Nous passons sous une arche, et là devant nous s'étale une "rue de tombeaux bleus", mais quelle merveille. Quelle beauté.

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Nous débutons avec le mausolée de l'émir Hussein ( n° 7 - 1376), parfois appelé Touglou-Tekin du nom de sa mère.  En face, le mausolée de l'émir Zadé (n° 8 - 1386). Leurs façades sont colorées et finement ornées. Ce n'est pas évident de photographier, car nous n'avons pas beaucoup de recul et surtout il y a du monde, et qui pose devant chaque mausolée. Cela va être du sport.


Emir Hussein @enrouteavecjoetdany
A l'intérieur @enrouteavecjoetdany

Emir Zadé @enrouteavecjoetdany

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Le mausolée Chadi Mould Aka (n° 10) est le premier édifice timouride de Samarcande et occupe une place centrale dans la nécropole. Une inscription" Une perle précieuse a été perdue ici" évoque une nièce de Tamerlan ensevelie ici avec sa sœur aînée. Les façades présentent de belles "dentelles" sur son portique. Des motifs floraux bleus et turquoise rehaussent la voûte surplombant l'entrée aux colonnes d'angle filigranées, des panneaux sculptés et émaillés de terre cuite et de majolique.
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En face, le mausolée Chirin Bika Ata commémore une autre sœur de Tamerlan dans un magnifique décor intérieur dont les murs sont dorés à la feuille.
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C'est au tour du mausolée octogonal (n°11), sorte de rotonde octogonale ouverte datant du 15° siècle et garnie de brique émaillée, de même que les quatre mausolées suivants sur la gauche, est resté anonyme.
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Nous arrivons au mausolée construit par l'architecte Oustad Alim Nasafi (n° 12 - 1385), décoré de brillants motifs étoilés. Des ornements en stalactites et des majoliques polychromes décorent l'intérieur.

A l'avant plan, le mausolée Alim Nasafi @enrouteavecjoetdany

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Le mausolée Ouloug Sultan Begoum n° 13 - 1385) porte des traces de décorations étoilées bleues, rouges et or.
Mausolée Ouloug Sultan Begoum @enrouteavecjoetdany
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Nous tombons en pleine interview devant  le mausolée Emir Bouroundouk (1390), général de Tamerlan.
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Nous passons sous le dernier tchortak qui assure le passage entre le temple de Koussam du côté de l''est et la cour nord de la nécropole.

A gauche, le mausolée Touman Aka (n° 17), la jeune épouse favorite de Tamerlan (1404-1405) dont le portique est magnifique.

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L'allée aboutit au mausolée  Khodja  Akhmad (n° 18 - 1350), le second de l'ensemble par son ancienneté dont la forme cubique avec sa façade élaborée et surmonté d'une coupole aurait servi de modèle au reste de la nécropole. Le portail est en terre cuite sculptée et émaillée.
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Le mausolée suivant est celui de Koutloug Aka ( n° 19 - 1361), une épouse de Tamerlan.

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Nous pénétrons dans le couloir qui mène à la mosquée Koussam-ibn-Abbas (n° 20 - 1460). Pas de photo car un office allait débuter.
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Frise de bois @enrouteavecjoetdany

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Nous retournons tout doucement vers l'entrée.
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Une maquette du site @enrouteavecjoetdany

Et là, c'est fini....@enrouteavecjoetdany

Nous comptons les 40 marches de l'escalier du Paradis, et le nombre est le même que celui obtenu à la montée. Sinon, une pénitence nous attendait : remonter les marches 40 fois sur les genoux. Ce nombre est sacré pour beaucoup de religions, mais aussi la durée du deuil en Asie centrale.

La cité funéraire, formée pendant des siècles, est dotée d'un décor architectural majestueux. C'est somptueux, extraordinaire...on en perd tous nos superlatifs...


Il est temps de nous diriger vers la gare afin de prendre le train "TGV Afrosyob Samarkand-Tachkent" de fabrication espagnole, et de faire nos adieux à Alesher notre serviable chauffeur. 
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Nos places sont numérotées , voiture 5, places 23 et 24 et nous aurons un petit en-cas à bord de ce train confortable.

Le train part à 18h00, pile à l'heure. Nous allons traverser la frontière du Kazakhstan pour quelques kilomètres, Notre vitesse montera jusqu'à 229 km/h et le voyage se déroulera sans problème.

Nous arrivons à Tachkent à 20h10. Nous nous dirigeons vers l'Aura, un très beau chic restaurant pour notre souper d'adieu.

Un très bon dernier repas partagé entre voyageurs dont la soirée se terminera par un très beau spectacle de danses traditionnelles.

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Nous nous dirigeons, à regret...vers notre hôtel Grand Capital, le même qu'au début de notre circuit. Demain, le réveil sera très tôt.....


Epilogue.

"Du Couchant vint Alexandre le Grand. Du Levant surgit Gengis Khan. Et Tamerlan fit de l'Asie centrale le coeur de son empire, léguant à l'Ouzbékistan d'aujourd'hui un patrimoine tant historique qu' architectural. Ayant survécu à la domination soviétique, cette jeune  nation plonge ses racines  anciennes dans les légendes de la steppe. Cette région a connu gloire et déclin de plusieurs empires, les tiraillements entre nomades montés sur des petits chevaux et paysans sédentaires." Guides Olizan

Mais quel magnifique, merveilleux et intéressant voyage.

Nos yeux ont contemplé de superbes, splendides et éblouissantes coupoles de mosaïques bleues. L'hospitalité et la gentillesse des habitants nous ont complètement ravis.

Bref, nous avons adoré ce voyage.


Nous arrivons à 5h30 à l' aéroport de Tachkent où nous quittons, non sans une larme aux yeux, notre charmante et efficace guide Natalya.


Après les formalités habituelles, nous arrivons à notre porte d'embarquement, et là c'est la bousculade totale. Tel-Aviv, Sharm-El-Sheikh et Istanbul tout le monde est ensemble à la même porte.

Et ça se bouscule, ça dépasse et ça te bourre dans le dos, jamais vu ça, et pourtant....

A 9h00, nous sommes assis à nos places, mais vu la désorganisation totale, nous partons en retard.

Nous avons 3359 km à effectuer jusqu'à Istanbul.

Ah l'avion démarre.

Quand tout à coup, un type passe dans le couloir près de Dany, il tombe en arrière de tout son long, Dany évalue s'il a besoin de lui. Les stewards daignent venir après nos appels. On évacue le bonhomme, ses paquets de la cabine. Puis par après, ses bagages dans la soute, le steward barricade les toilettes et désinfecte les lieux.

L'avion s'est arrêté sur la piste. On attend. Pas de nouvelles sauf de nouveau les mesures habituelles de sécurité.

10h10, ça y est, on va décoller.

Nous atterrissons vers 13h00, heure locale, à Istanbul.

Bon, ce qui est chouette, c'est que nous attendrons moins dans cet aéroport ....

Je reçois 1 SMS m'invitant à passer deux tests PCR au jour 1 et au jour 7, ainsi qu'un mail pour une quarantaine. Et oui, cette pandémie et son cortège de mesures se rappellent à nous.

Pour ne pas changer, l'avion décollera encore en retard...

Nous arrivons à 18h10 à Bruxelles ( 22H10 à Tachkent). Le passage à la douane est habituel mais  pas de contrôle de notre PLF (Passenger Locator Form).

Nous faisons nos adieux à nos compagnons avec qui nous avons passé de très chouettes moments.




De retour à la maison, j'obtiens 2 RV pour demain mardi pour nos tests PCR. Puis nous allons chercher nos documents de voyage pour l'Egypte, car oui, dans une semaine nous partons avec l'UTAN. (Université pour Seniors).

Résultat négatif pour tous les deux.

Nous préparons nos bagages, nous sommes excités par ce beau projet que nous allons partager avec des amis rencontrés en Jordanie.

Jour 7, 2° tests PCR.

Mercredi matin, mon test est négatif, je pars à mon cours de calligraphie, il faut absolument que je travaille mon projet pour l'expo.

Deux heures plus tard Dany me téléphone la voix tremblante, il est positif. Je quitte les cours et là, s'ensuit un véritable marathon .

Annulation de notre voyage dans 2 jours, prévenir l'agence de voyages, nos amis (dont nous avons les documents de voyages).

Nous passons plus d'une demi-heure au téléphone avec Sciensano, le département de santé publique.

Résultat, Dany est en quarantaine et en isolement pour 10 jours, moi 3 jours plus un test PCR J17.

Ah oui, Dany a été asymptomatique, pas le moindre mini symptôme.