Ouzbékistan - 18 - Samarcande 2

Après la visite du tombeau de Saint Daniel et le sympathique repas, nous quittons Samarcande pour aller découvrir un village où plusieurs disciplines d'artisanat sont à découvrir. 

Nous arrivons au centre de fabrication traditionnelle du papier, dit papier de Samarcande.

Pendant des siècles, Samarcande a été réputée pour son papier fabriqué à base de mûrier qui était apprécié par Tamerlan. Ce papier était reconnu pour sa solidité et sa résistance aux insectes.  La recette était venue de Chine  au 8°siècle, mais à la différence du papier chinois, le papier fabriqué à Samarcande avait une surface extrêmement lisse, qui absorbait moins l'encre et ses deux faces étaient utilisables. Les Chinois n'avaient pas besoin de lisser leur papier parce qu'ils écrivaient avec des pinceaux et pas avec des plumes.

Cette tradition vieille de 1200 ans s'est arrêtée au 19° siècle. Mais avec le soutien de l'Unesco, des artisans ont relancé cette activité. Le papier de Samarcande est de nouveau produit d'après les recettes anciennes. Les machines sont, comme dans le passé, actionnées par les eaux de la rivière Siyab via une roue à aubes.

Nous allons suivre le processus de fabrication, depuis le broyage de l'écorce des branches de mûriers jusqu'au polissage du papier brut, naturellement rosé. 

Après la récolte des branches de mûriers locaux, il faut enlever l'écorce et effiler le bois. Ensuite, les bandes sont plongées dans l'eau pour les amollir.

Travail des écorces @enrouteavecjoetdany

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Trempage @enrouteavecjoetdany

Les écorces vont passer ensuite quatre à cinq heures à bouillir dans des marmites en fonte.

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Cette masse est ainsi broyée en pâte par des pilons actionnés par le moulin à eau. Mais sans briser les fibres végétales. Parfois, on y ajoute du coton, des fils de soie ou de laine, des pétales de rose.

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Cette pâte est diluée en flocons que l'on prélève avec précaution dans un tamis.

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Différents formats pour les tamis @enrouteavecjoetdany

Les feuilles sont empilées sous une presse pour évacuer le plus possible d'humidité, ensuite le papier sera séché au soleil.

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L'ultime manœuvre sera le lissage avec une pierre d'agate ou un coquillage

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Et voilà le résultat....

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Vêtements en ... papier...si, si   @enrouteavecjoetdany

J'achète du papier, car j'aime ce toucher et j'ai un projet pour l'exposition de calligraphies à laquelle je participe à la fin du mois (et je n'ai encore rien écrit....) Le thème est l'espoir (après ces confinements...) et la couleur principale est ....le-les vert-s, couleur-s de l'espoir.

Un texte sur l'espoir en filigrane @enrouteavecjoetdany

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Sur le site, ouvert juste pour nous, il y a différents ateliers d'artisanat, mais sans artisans....

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Réserve de branches de mûriers^@enrouteavecjoetdany

Bon, c'est trop touristique à notre goût (cela s'appelle d'ailleurs Tourism Village Konigil), la fabrication du papier était très intéressante mais trop de temps à rester dans le "parc". 

De retour à Samarcande, nous avons rendez-vous avec Hector, le directeur de Samarkand Renaissance qui est accompagné de deux étudiantes apprenant le français.

Nous voilà dans un immense restaurant, bruyant. Nous sommes samedi soir. Dans la salle du bas, les femmes en goguette mangent, rient et dansent.

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A l'étage, c'est aussi bruyant, les hommes boivent et fument.

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Le repas était très moyen. Nous avons mieux apprécié les repas dans les petits restaurants et les tables d'hôtes beaucoup plus authentiques. Bref à oublier.

Mais heureusement demain, la journée sera riche en découvertes...plus belles les unes que les autres.