En route avec Jo et Dany: Ouzbékistan - 17

Une journée chargée nous attend à Samarcande. Mais on aime ça....

Au milieu des collines faisant face à Afrasiab, nous débutons notre visite avec l'Observatoire d'Ouloug Bek (1394 - 1449), le petit-fils de Tamerlan.

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Au 15°s, Mirzo Ulubeg était le gouverneur de Samarcande et avait une passion pour les mathématiques, l'histoire, la théologie, la médecine, la poésie et la musique. Il a créé l'observatoire le plus grand de l'Orient (1424 - 1429) et y menait des observations astronomiques pour rédiger son catalogue d'étoiles. Il était surnommé le Prince astronome. Ses instruments permettaient des mesures d'une précision incomparable et firent de Samarcande la capitale de l'observation des étoiles au 15°s. Avec un groupe d'experts, Ouloug Beg détermina les coordonnées de 1018 étoiles.

Nous ne serons pas seuls @enrouteavecjoetdany

L'observatoire a été partiellement détruit par la suite puis oublié. Au début du 20°s., il a été redécouvert après de longues recherches par un archéologue russe et a été restauré en 2009.

Il subsiste les vestiges du sextant vertical de 40,2 mètres de rayon dont la courbe mesure 63 mètres.

En fait, ce que l'on voit aujourd'hui, c'est la partie souterraine du sextant géant, un grand quadrant de 90° et abrité sous une voûte. Il était profondément enroché afin de réduire les conséquences des séismes, l'arc subsistant présente deux parapets de marbre gradué en degrés et en minutes. A l'origine, il se prolongeait jusqu'au sommet d'un édifice de trois étages.

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D'après un témoin de l'époque, le bâtiment était "décoré des représentations des neuf corps célestes et de leurs orbites, des sept planètes, des étoiles, du gobe terrestre, des montagnes..."

Au premier plan, l'observatoire et le musée face à lui.

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La tombe de l'archéologue russe Viatkine.

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Sur le billet de 100 00 SUM. (8,15€)

Uloug Bek @enrouteavecjoetdany

L'Observatoire @enrouteavecjoetdany

Nous visitons également le petit musée-mémorial d' Ulugbeg retraçant les parcours de Tamerlan et de son petit-fils, Ici sont exposées des gravures médiévales, des photos, des reconstitutions. Mais il y a foule et beaucoup d'étudiants.

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Dans le musée, nous pouvons voir, entre autres, la reconstitution de la sphère armillaire d'Oulougbeg (plusieurs orthographes 😉)

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Quelques livres et parchemins anciens (Tous sous verre).

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Une maquette de l'intérieur.

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Et du bâtiment extérieur.

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L'édifice avait beaucoup d'allure @enrouteavecjoetdany

Ulugbeg @enrouteavecjoetdany

Tamerlan @enrouteavecjoetdany

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Après cette visite intéressante, nous nous dirigeons vers le Musée historique d'Afrosiab.

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Du 8°s av JC. jusqu'en 1220 de notre ère, c'est depuis une forteresse située sur la colline d'Afrasiab (importante région d'Asie Centrale) que Samarcande faisait front aux invasions et procédait aux restaurations successives. Les remparts de briques crues, de roseaux (pour l'étanchéité), de genévriers (pour la résistance aux tremblements de terre), transpercés de meurtrières, avec différents couloirs abritaient une population de Sogdiens, de grands commerçants sur la Route de la Soie. L'histoire les oublia jusqu'au moment où des archéologues russes fouillent les ruines vers 1880.

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Nous arrivons devant le Musée d'Histoire dont la façade est recouverte d'affiches électorales, il est vrai que les élections présidentielles ont lieu le 24 octobre 2021.

Le président Shavkat Mirziyoyev est réélu.

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Le Musée @enrouteavecjoetdany

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Le Président @enrouteavecjoetdany

Nous débutons notre visite par une projection d'un film relatant l'histoire d'Afrosiab.

Ce Musée regroupe de nombreux objets trouvés sur les lieux et liés à l'histoire locale : ossuaires, fragments d'armes anciennes, couteaux, flèches, pièces de monnaie, céramiques...

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Mais aussi et surtout des fresques uniques du palais Iskhid (7°-8°s) découvertes en 1965 dans le centre ville médiéval. Le toit de la salle du trône reposait sur des colonnes en bois.

Trois murs s'offrent à notre vue.

Un extrait du film, reconstitution @enrouteavecjoetdany

Le mur sud représente une procession nuptiale. La fiancée, fille d'un gouverneur, guide le convoi sur un éléphant blanc, entourée de hauts dignitaires à cheval ou montés sur des chameaux.

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Le mur nord représente des cavaliers chassant des animaux sauvages, ainsi que des bateaux avec des femmes et des hommes.

Sur le mur de l'est, il y a une représentation de jeunes gens, d'oiseaux et d'animaux nageant dans la mer.

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Derrière le trône, des scènes de réception des Ambassades de Chine, de Tchaganian, de Tchatch, du Turkestan oriental. Les dignitaires sont vêtus somptueusement.

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Vue des fouilles @enrouteavecjoetdany

Le site muséal @enrouteavecjoetdany

Nous poursuivons avec quelques salles qui rassemblent des photos des fouilles, des objets et des maquettes montrant l'expansion progressive d'Afrosiab à travers les âges.

Il reste du passage d'Alexandre le Grand quelques pièces de monnaies, des glaives, des couteaux.

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Un four @enrouteavecjoetdany

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Alexandre le Grand @enrouteavecjoetdany

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Mais également des ossuaires d'apparat.

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Ossuaire 7°-8° s @enrouteavecjoetdany

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Après cette visite, nous baladons sur le site archéologique.

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Mais Dany piaffe d'impatience. Pourquoi? Eh bien, nous nous dirigeons, non loin de là parmi les collines d'Afrasiab, sur le site de la Tombe du Prophète Daniel (Doniyor), celui de la fosse aux lions.

Il est tellement content qu'il commence à balayer le chemin menant au mausolée. Et Bernie ne peut s'empêcher de jouer au sorcier.

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Nous traversons la rivière Siyab.

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Tamerlan aurait ramené le bras droit de Perse dans l'idée d'apporter la protection et la prospérité à Samarcande et ses habitants grâce à l'esprit de Doniyor. L'esprit de Daniel protège de tous les maux et apporte le bien-être.

Nous grimpons les escaliers jusqu'au site.

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Cinq coupoles surmontent un sarcophage géant de 18 mètres de long. Certains mollahs affirment que le bras de Daniel continua de grandir dans la mort, obligeant à agrandir sa tombe chaque année et qu'il reviendra lorsqu'il aura atteint "une certaine taille" jusqu'à embrasser toute la planète et alors le paradis règnerait sur la Terre.

A côté du tombeau, on peut voir un pistachier sur lesquels les gens attachent des bouts d'étoffe en formulant des vœux.

Le lieu est saint non seulement pour les musulmans, mais aussi pour les chrétiens et pour les juifs.