En route avec Jo et Dany: janvier 2022

Nous quittons le mausolée de Gour-Emir et le tombeau de Tamerlan pour la place du Reghistan au coeur de Samarcande. C'est un ensemble architectural considéré comme le plus grandiose d'Asie Centrale et qui a été magnifiquement restauré. Il s'agit d'un trio de médersas aux magnifiques mosaïques se faisant face et surmontés de magnifiques dômes bleus.

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Au 14° siècle, quand la vie s'est arrêtée à Afrasiab suite aux raids mongols, le site de Samarcande s'est déplacé vers le sud. Lors du règne de Timour, le Reghistan (registan = "place de sable") est devenu le centre du commerce, de l'artisanat et de la vie sociale. Six artères se rejoignaient ici sous un vaste passage de coupoles où étaient organisés les défilés militaires et les exécutions publiques. Nous étions ici, sur la Route de la Soie, à la croisée des chemins empruntés par les commerçants venus de Russie, de Perse, d'Occident, de Chine qui étaient très fréquentés.

Oulog Beg modifia les lieux en un centre réunissant la vie culturelle et la vie politique. Il remplaça le bazar par une majestueuse médersa, une imposante khanagha, une nouvelle mosquée du Vendredi, un caravansérail.

Puis, au fil du temps, les différents souverains ont modifiés les lieux mais aussi les troubles du 17°s. signant la fin de la prospérité de Samarcande. Les trois médersas servaient alors d'entrepôts à céréales, de refuges pour des animaux sauvages jusqu'au renouveau religieux du 19°siècle.

Plan de cette place @enrouteavecjoetdany

Après les formalités d'entrée, nous arrivons sur cette magnifique place. On peut dire qu'elle est impressionnante. On se sent tout petits devant de telles beautés.

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Medersa Ouloug Beg @enrouteavecjoetdany

Médersa Tilia Kari @enrouteavecjoetdany

Médersa Chir Dor @enrouteavecjoetdany

Nous débutons la visite par la médersa d'Ouloug Beg sur la gauche, et restaurée en 1994.

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La face latérale @enrouteavecjoetdany

Alors que son grand-père était un bâtisseur de mosquées et de mausolées, Ouloug Beg a préféré s'investir dans l'enseignement. Sa médersa accueillait une centaine d'étudiants, encadrés par les meilleurs professeurs de l'époque, qu'il s'agisse des études islamiques ou des sciences profanes. Il se dit que le souverain en personne y ait enseigné l'astronomie, sa grande passion.

D'ailleurs, on peut voir sur la magnifique façade une interprétation d'étoiles. Sa grande taille est parfaitement équilibrée par l'élégance des formes et la beauté des mosaïques. Un fond jaune-brun qui rappelle la terre, rehausse les motifs émaillés de vert, de turquoise, de jaune et divers tons de bleus. Des panneaux de mosaïques et de majoliques montrent des motifs floraux, des calligraphies, mais ce sont des girikh ou dessins géométriques qui dominent sur les murs et les minarets.

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Ces deux colonnes, hautes de 33 mètres, sont couronnées de corniches décorées de motifs en nid d'abeille.

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Passé la porte principale, nous débouchons dans la cour intérieure carrée où l'on peut voir une cinquantaine de cellules réparties sur deux étages. Celles-ci sont transformées en boutiques et ateliers.

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Constructions superposées @enrouteavecjoetdany

Dans une boutique @enrouteavecjoetdany

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Nous entrons dans une salle où a lieu une exposition retraçant l'histoire de Samarcande. Quelques tableaux, gravures, documents sont présentés. On peut y voir aussi une évocation du ciel étoilé et des cours d'astronomie.

Place du Reghistan @enrouteavecjoetdany

Médersa Tilia Kari...@enrouteavecjoetdany

Etude des étoiles @enrouteavecjoetdany

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Nous quittons la médersa par le côté et avons directement vue sur la médersa Tilia Kari ( "recouverte d'or" - 1646-1660).

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La façade de cette médersa est de 75 mètres et fut construite sur les ordres de l'émir ouzbek Yalantouch Bahadur. Il a voulu entrer dans l'histoire en démantelant la khanagha et le caravansérail pour y installer deux médersas.

La médersa Tilia Kari et la mosquée du Vendredi @enrouteavecjoetdany

La façade de Tilia Kari nous montre des tourelles d'angle au lieu de minarets, des mosaïques qui offrent un festival de symboles solaires éclatants et d'entrelacs floraux mais aussi deux rangées de hujra (cellule d'étudiant) ventilée par des fenêtres aux panneaux ajourés.

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Le grand portique et le dôme turquoise marquent la vocation de mosquée du Vendredi après la destruction de la mosquée de Bibi Khanoum.

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Nous pénétrons dans l'édifice et là nous sommes éblouis par la richesse des motifs en feuilles d'or, inscriptions coraniques, des stalactites descendant sur le mihrab en marbre, des panneaux muraux imitant les tapis, des voûtes aux délicats entrelacs de feuilles et de fleurs.

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Les salles de prière voûtées abritent des stands d' artisans.

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Dans la cour, comme ailleurs, les cellules ont été reconverties en boutiques. Mais les commerçants sont un tout petit peu plus insistants qu'à Boukhara ou à Khiva. Mais comme partout, un sourire et une réponse gentille suffit.

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En sortant, encore une belle perspective sur la médersa d'Ouloug Beg.

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Nous poursuivons notre visite par la troisième médersa.

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La médersa Chir Dor ("qui porte des lions") mesure 51 mètres de large comme la médersa Ouloug Beg et a été construite par Yalangtouch en "miroir", entre 1619 et 1636. Elle présente deux beaux grands dômes.

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Sa façade montre une ornementation où chaque centimètre carré est recouvert de motifs décoratifs géométriques ou floraux richement colorés. Mais elle est différente de sa voisine par la représentation stylisée d'animaux qui constitue une innovation dans l'art Islamique.

La porte principale est surmontée de mosaïques représentant des lions à la poursuite de biches blanches fuyant au milieu de spirales de rameaux et de fleurs. Les lions ressemblent plutôt à des tigres et portent sur le dos des soleils à face humaine bordés de rayons. C'est même devenu un symbole du pays car on les retrouve sur des billets de banque.