dimanche 12 décembre 2021

Ouzbékistan - 8 - Boukhara - partie 1

Ce matin, nous partons à la découverte de la ville monastère, lieu d'étude et de pèlerinage : Boukhara.

@enrouteavecjoetdany

La ville aurait été fondée par un prince perse qui bâtit une forteresse située à la croisée des routes dont Merv, Kaboul et Samarcande. L'oasis de Boukhara a vite attiré la convoitise de ses voisins. Après les invasions au 6°s. av JC des Perses et le roi Darius,  Alexandre le Grand en 329, en 710 elle est occupée ensuite par les troupes arabo-islamiques, l'héritier du trône se convertit alors à l'islam. La ville devient alors un grand centre culturel. A cette époque, la ville avait une superficie de 30 hectares et était entourée d'un rempart avec sept portes d'accès. Au 9°s, la ville devient la capitale de la dynastie persane des Samanides, on y compte alors 11 portes d'entrées, la population augmente, on parle de 300 000 habitants. De nombreux mausolées et mosquées sont édifiés. En 1220, c'est au tour de Gengis Khan de s'emparer de la ville et de la détruire. Boukhara mettra plus d'un siècle pour se remettre de ses plaies. Viendront ensuite les Astrakhanides (1599), les Perses (1740), le protectorat russe (1868) et la prise de la ville par l'Armée Rouge en 1920. Bref, une ville à l'histoire chargée.

Il y a environ 275 000 habitants de nos jours.

Nous avons la chance de loger dans la vieille ville et la visite commence par la place Liab-i-Haouz. On peut y voir le bassin, des vieux mûriers (plantés en 1477), des boutiques du bazar, des madrasas.  C'est un lieu de vie, de rendez-vous, de détente.

Nous débutons par le côté est, avec la découverte de la médersa Nadir Divanbegi qui date des années 1630. L'histoire raconte qu'au départ, le grand vizir a fait construire un caravansérail afin de retirer des profits personnels. L'iman Kouli Khan le félicite alors pour la splendeur du bâtiment et sa foi religieuse.  Comme nul ne peut renier les paroles du représentant  d'Allah, le ministre change vite ses plans. Sur ce, le portail fut reconstruit et des tours d'angle ajoutés pour en faire  un séminaire, mais la médersa est dépourvue  des traditionnelles mosquée et salle de lecture.

@enrouteavecjoetdany


@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

Son fameux tympan en mosaïque représente deux oiseaux fantastiques, mais peu religieux,  s'envolant devant un soleil à face mongole, ainsi qu'une frise.

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany
@enrouteavecjoetdany

A l'intérieur,  les cellules de la médersa sont transformées en ateliers d'artisanat.

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany
@enrouteavecjoetdany

Sur la place, une statue de Khodja Nasreddin sur son âne. C'est un personnage mythique de la culture musulmane, un conteur d'histoires drôles, remplies d'humour et d'absurde.

@enrouteavecjoetdany

Le bassin (haouz), aux eaux froides, date de 1620 et est le plus grand réservoir de la ville. C'est d'ici que des porteurs amenaient des outres en cuir remplies d'eau à leurs riches clients. La khanagha Nadir Divanbegi s'y reflète joliment.

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

Nous visitons ensuite l'atelier d'Iskandar Khakikov, le créateur de marionnettes ouzbèkes. Un artiste nous explique les différentes étapes de fabrication de ces marionnettes aux visages expressifs, fait en papier de soie, et aux tenues traditionnelles.

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany
@enrouteavecjoetdany

Les différentes étapes @enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

En sortant de l'atelier, nous rencontrons quelques artistes et artisans.


@enrouteavecjoetdany
Nous passons devant les fouilles archéologiques d'un hammam du 12°s.

@enrouteavecjoetdany


@enrouteavecjoetdany

Nous arrivons près de la mosquée la plus ancienne de Boukhara : la mosquée Magok-I-Attari. Une première mosquée  fut réduite en cendres en 937, lors de l'incendie de la ville. Au 12°s., on en a édifiée une nouvelle dont subsiste de nos jours un beau portail qui utilise toute une gamme de techniques décoratives : ganch sculpté (plâtrerie décorative), brique polie, carreau en terre cuite et majolique. Des piliers de fines colonnes supportent une élégante arcade où on l'on peut voir des traces de majolique turquoise.
@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

"Bien penser, bien dire, bien faire", c'est ainsi que l'on peut interpréter les pièces bleues, ou ici en terre,  en forme de  papillon sur les murs.
@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany
Le bâtiment héberge un musée du tapis.
@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

Ecole indo-chinoise - 17°s @enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

Nous nous dirigeons vers les bazars. L'ancien centre marchand, se trouvait ici avec des rues bordées d'échoppes, des caravansérails fortifiés, un champ de foire coloré et cosmopolite, des processions de chameaux, d'ânes chargés, des vendeurs enturbannés assis dans la poussière, des poignées de main concluant des affaires, des selles, des vêtements, des épices, du thé, du tabac, des boulangers, bref un bazar à l'orientale. 

Sans oublier le prélèvement de taxes. Cinq grandes coupoles marchandes (tok) recouvrant un entrelacs de ruelles simplement désignées par un chiffre, étaient dévolues chacune à un type de commerce afin de faciliter la perception des taxes.

Il reste trois toks : celui des bijoutiers, celui des tissus et des calottes, celui des changeurs d'argent.

De nos jours, le bazar des bijoutiers a vu s'ajouter les ciseleurs de métal, le bazar des tissus et des tisserands est complété avec les brodeurs, les libraires.

Nous pénétrons dans le Tok-i-Tilpak Furushon, qui abrite aussi la tombe du saint homme Khodja Ahmed I Paran.

Le bazar @enrouteavecjoetdany

L'entrée @enrouteavecjoetdany

La tombe @enrouteavecjoetdany

La coupole @enrouteavecjoetdany
Nous passons devant diverses échoppes.
@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

Une des grandes renommées du pays consiste dans l'art de la forge. Nous aurons une démonstration assez impressionnante de couteaux (pitchok), et de ciseaux en forme d'oiseaux chez un ami de Natalya. Petite anecdote, le prénom le plus courant est Timur qui signifie "fer".

La forge @enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

@enrouteavecjoetdany

Nous nous dirigeons vers les médersas Abdoul Aziz Khan, Mir Arab et la mosquée Kalon.

Rendez-vous dans Boukhara, partie 2.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Bonjour,

Pour un pti commentaire, c'est ici.....
Merci