lundi 3 novembre 2025

France - Normandie et Bretagne - 5 - Cornouaille et ses Pointes

Nous quittons Locronan, la superbe cité de caractère,  et prenons la direction de Douarnenez que nous contournons.

Ici, le Finistère justifie pleinement son nom : la fin des terres se célèbre dans un défilé de caps et de promontoires qui bravent le large. Ce littoral a pour points d’orgue les mythiques Pointes du Raz et du Van. 

Nous faisons un premier arrêt à la Pointe du Millier.


Nous arrivons à la Pointe du Van qui est un peu plus protégée des houles que la Pointe du Raz. Elle offre un visage plus doux, moins découpé mais garde fièrement l’entrée de la Baie de Douarnenez grâce à des falaises culminant à plus de 70 mètres. Exposée aux éléments, c’est un zone de lande et d’ajoncs, de bruyères et de fougères, connu pour son panorama sublime et sa chapelle emblématique, St They, classée au titre des Monuments Historiques.

Nous faisons une belle balade dans ce le lieu sauvage.















A la Pointe du Raz, un bouchon nous empêche d'atteindre le parking obligatoire. Tant pis, ce sera pour une autre fois. Nous n'avons jamais vu autant de camping-cars....

Nous nous dirigeons vers Audierne où nous allons nous promener dans le port.






Quelques panneaux routiers, un peu détournés....



La journée est bien entamée, nous prenons la direction de Morgat, mais sur la route, nous nous arrêtons à Plozévet et visitons l'église Saint-Démet.


Le monument aux morts de la guerre 1914-1918, sur lequel on retrouve plus de 200 noms gravés, inauguré en 1922. A côté, se trouve la statue sculptée par René Quillivic, représentant Sébastien Le Gouill qui perdit trois fils et un gendre lors de ce conflit. Le mémorial de la guerre 1939-1945, également dû à René Quillivic, représente une tête de bigoudène.





Revenus à Morgat, nous nous baladons le long du port et Dany me signale qu'il y a une balade pas loin.


Nous grimpons vers le Fort de Kador qui surplombe le port. La pointe du Kador est la pointe délimitant la baie de Morgat dans la presqu'île de Crozon. Cette pointe de granite formaient autrefois une grande arche rocheuse avec le continent, d'où peut-être son nom de Beg ar Gador (ar Gador signifiant la chaise en breton, forme mutée de kador, chaise).





En suivant le sentier côtier, nous aboutissons au fort du Kador avec les vestiges de la batterie du Kador (1757) dont il ne reste plus que quelques traces au sol et un morceau de la voûte de la poudrière. A cette époque, il n'y avait aucun arbre sur les falaises et la visibilité était parfaite sur toute l'anse de Morgat.






Nous grimpons encore et avons une belle vue sur la mer.

Nous arrivons au phare dominant la baie de Douarnenez, et qui est un des deux phares de la presqu'île (l'autre étant au Toulinguet, sur la commune de Camaret). Sa tour n'est pas très haute, mais sa construction sur la falaise de Morgat en fait toutefois culminer la lanterne à 75 m au-dessus des plus hautes mers. Il a été allumé pour la première fois le 9 avril 1914.




Nous redescendons jusqu'à la plage.

Nous rentrons à l'hôtel. Le repas ce soir sera encore goûteux.






dimanche 2 novembre 2025

France - Normandie et Bretagne - 4 - Locronan - Ménez-Hom

Le début de journée est consacré à la magnifique ville de Locronan, dont je garde un souvenir fabuleux.

Nous quittons la presqu'île de Crozon et traversons le Ménez-Hom,  la "montagne du lieu" qui est un des plus hauts reliefs bretons avec ses 330 m d'altitude. 

Nous nous arrêtons à la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, une petite merveille.

La chapelle Sainte-Marie ferait, selon certains historiens, partie de la route des Templiers. C'est un édifice hors du commun, par sa richesse architecturale, ses vitraux, ses statues, et son célèbre retable. 



L’église et son enclos marquent par leur richesse et l’abondance des éléments. Le calvaire  date de1544 et l'arc de triomphe  de 1739.






Le retable, à l’intérieur de l’église, est l’un des plus beaux du Finistère, il est déployé sur trois scènes. Il  forme un bel ensemble qui occupe tout un mur. 









Nous sommes ébahis par tant de beauté. La journée commence bien.


Nous arrivons à Locronan, classé au titre des Monuments Historiques depuis 1924, la cité de caractère est l’un des sites les plus prestigieux de Bretagne, en raison de sa qualité architecturale. 


Les Celtes ont choisi ce site pour créer un "nemeton", parcours sacré jalonné de stations symbolisant les 12 mois de l’année. Au 6ème siècle saint Ronan christianise les lieux et donne naissance à la ville. Celle qui s’appelle dorénavant Locronan gagne en richesse et en beauté à partir du 14ème siècle, grâce au tissage de toiles à voile. Le commerce établi avec toutes les grandes flottes construit des fortunes et d’harmonieuses maisons de granit. Des murs restés fidèles à leurs origines.


Nous baladons dans les rues et aboutissons sur la Grand’Place avec ses demeures de granit des 17ème et 18ème siècles, avec des lucarnes sculptées. 




Nous grimpons  la rue Saint Maurice, qui est une ancienne voie romaine menant à Quimper, avec de belles maisons de granit où de nombreuses maisons anciennes portent encore les dates de 1681, 1730, 1794, 1741…






Nous bifurquons vers le chemin de Kerguénolé où on peut y voir le manoir de...Kerguénolé, l'ancienne demeure d'un ancien maire de la cité.


Nous prolongeons notre balade jusqu'au centre de la cité 




et descendons jusqu'à la chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle,  par la rue Moal qui était l’ancien quartier des tisserands, des petites échoppes et le plus animé de Locronan. C’était un quartier populaire, composé de maisons beaucoup plus modestes que celles de la place de l’église,

La chapelle, bienveillante pour les futures mamans,  date du 15ème siècle (1439), et a subi des restaurations successives, pour finir par son clocheton au 18ème siècle. La porte est de style gothique. Les vitraux contemporains datent de 1985 et sont d’Alfred Manessier (peintre 1911-1993). (fermée)



La fontaine St Eutrope a été financée, au moins en partie, par un marchand de toiles et porte l’inscription « I. Conan, marchand de toile, l’an 1698 ». Il y avait deux statues de St Eutrope, l’une en pierre dans la niche et l’autre en bois, juste au-dessus de l’eau. C’était le point d’eau du quartier, d’où l’usure des pierres tout autour.

Tout doucement, nous remontons vers la Grand-Place composée de 14 demeures de caractères qui abritait les notables et les riches marchands de toile à voile au 17ème et 18ème siècle. Elle était encore fermée jusqu’en 1873. La place a également servi de tournage à des dizaines de films.


Nous pénétrons dans l’Eglise Saint-Ronan et la chapelle du Pénity, accolées qui font façade commune, sans se mélanger les gargouilles. Dans la nef, la chaire et le vitrail principale retracent plusieurs épisodes religieux. 







Nous traînons un peu dans la cité.




Tout doucement, nous quittons ce merveilleux village.

Nous prenons la route des Pointes en Cornouaille.