En route avec Jo et Dany: France 2020 - 10 - Château du Plessis Bourré

Poursuivons notre découverte de cette belle région de France. Après avoir quitté Sainte-Suzanne, nous arrivons à Ecuillé, petit village du Maine-et-Loire, réputé pour son superbe Château du Plessis-Bourré. Nous sommes à environ 17 km au nord-est d'Angers et à une soixantaine de km à l'ouest du Lude.

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Autrefois, ce domaine appelé "Plessis-le-Vent", a été acheté par Jean Bourré, le Grand Trésorier de Louis XI, qui a fait construire l'actuel château en 5 ans de 1468 à 1473. Un véritable record... C'est un parfait exemple de l'architecture de la fin du Moyen-Âge et du début de la Renaissance, appelé château de Transition. Classé Monument Historique en 1931, c'est toujours une propriété privée qui appartient aujourd'hui au comte et à la comtesse Aymeric d'Anthenaise et au duc de Dalmatie.

Nous approchons de la première enceinte @enrouteavecjoetdany

Nous pénétrons par la première enceinte dans le château par un double pont-levis : un grand pour les charrettes et les chevaux et un petit réservé aux piétons. Là, nous sommes sur une grande esplanade face au château au milieu des douves. C'est ici que se trouve l'accueil (10€), et en ces temps de pandémie de Covid-19, il n'y a pas de visite guidée. Nous suivrons donc le chemin indiqué.

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De l'extérieur, le château présente tous les atouts défensifs de la fin du Moyen-Âge, qui servaient contre le grand banditisme qui sévissait dans les campagnes d'alors. Il est entouré de larges douves s'étendant sur 2 ha. La base du château est bordé d'une terrasse, appelée le boulevard, permettant de le protéger de l'humidité des douves. Pour nous, c'est la première fois que nous observons ce système. Il est protégé par un châtelet à double pont-levis et quatre tours dont la plus grosse, à mâchicoulis, sert de donjon.

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En temps de Covid-19, prenons toutes nos précautions @enrouteavecjoetdany

Les douves et le boulevard @enrouteavecjoetdany

Le double pont-levis @enrouteavecjoetdany

Nous franchissons les douves par un pont de 43 mètres de long et arrivons dans la cour d'Honneur, une vaste cour intérieure de 1200 m². La façade est ornée de grandes fenêtres à meneaux ce qui donne beaucoup de luminosité dans les bâtiments. Le logis seigneurial présente une belle harmonie et une belle élégance annonçant le Renaissance.

La cour d'Honneur @enrouteavecjoetdany

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Sur notre gauche, un double promenoir d'un côté ouvert sur l'extérieur et l'autre couvert. Cela permettait au seigneur de se rendre de ses appartements à la chapelle à l'abri des intempéries. La pierre utilisée est le tuffeau.

A gauche, le double promenoir @enrouteavecjoetdany

Depuis le promenoir @enrouteavecjoetdany

Nous débutons notre visite par la chapelle.

La porte de la chapelle @enrouteavecjoetdany

Nous entrons dans la chapelle Sainte-Anne, consacrée en 1868 est dédiée à ...Sainte-Anne. Nous y admirons une belle Vierge aux Douleurs du 15°s.

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Après être entrés dans le vestibule d'Honneur, nous voici dans la salle à manger restaurée comme au 18°siècle. C'est en effet, à cette époque que l'on désigne une pièce à cet usage, on peut y voir des carrelages qui étaient plus faciles à nettoyer.

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Nous pénétrons dans le salon Louis XIV dont tout le mobilier est d'époque Régence, début du 18°s. Le bureau "Mazarin" est en marqueterie Boulle et recouvert d'écailles de tortue (rouge), de laiton (doré) et d'étain (argenté).

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La salle Victor Avenant a un sol d'origine en terre cuite plus sécurisant en raison des nombreux incendies à l'époque médiévale. La pièce, décorée dans un style médiéval, a été réalisé par un notaire d'Angers, Maître Avenant, alors propriétaire des lieux. C'est lui qui a fait poser les boiseries avec le pli de serviette, un motif du 15°s. On peut y voir un beau dressoir du 15°s.

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La salle du Parlement, nommée ainsi en raison de la venue des ambassadeurs de Hongrie reçus par le roi Charles VIII le 10 juin 1487. La salle est coiffée de belles voûtes de style gothique flamboyant en tuffeau retombant sur les piliers. Ce qui donne beaucoup de finesse et d'élégance à cette pièce qui abrite une magnifique cheminée en tuffeau et qui est ornée de trois frises aux motifs différents. La feuille de vigne illustrent l'activité de la région : la production de vin de Loire. La feuille de chêne qui est le symbole du pouvoir seigneurial. Et enfin le triangle qui est un symbole alchimique. Nous y admirons une superbe serrure sur une porte en chêne.

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Nous arrivons dans une superbe salle au plafond à caissons. Une petite merveille. Il s'agit de la salle des Gardes ainsi nommée, selon la tradition orale, en raison de son plafond à décors, parfois grivois. Il est parfaitement conservé, car il a été camouflé du 18°s jusqu'au 19°s.. Peint à la demande de Jean Bourré, il est composé de 24 caissons dont les 16 premiers ont une valeur purement scientifique inspirée notamment des trois grands principes actifs reconnus par les alchimistes : le mercure, le soufre et le sel. Les 8 autres, des caissons à personnages, représentent des scènes proverbiales, des scènes humoristiques, des strophes poétiques. Tout de rouges, de bleus et d'ors cuivrés, ces peintures sont d'une qualité picturale et d'une fraîcheur exceptionnelles.

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Un exemple : La Chicheface : une louve affamée n'ayant pas mangé depuis 200 ans tient dans sa gueule une femme. La louve Chicheface ne mange que les femmes fidèles à leur mari. C'est Marguerite de Feschal, l'épouse de Jean Bourré qui est représentée ici. Il fait dire que sa femme était la plus fidèle.

En bas, à gauche @enrouteavecjoetdany

La chambre Empire, réaménagée à la fin du 19°s, possède un parquet, des boiseries et un plafond abaissé afin de mieux conserver la chaleur. Le mobilier est d'époque Empire.

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La chambre Seigneuriale et son mobilier de style Renaissance, illustre la chambre typique d'un seigneur. Le dais est d'origine espagnole du 16°s., et la partie inférieure du lit est du 19°s.

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La bibliothèque comprend environ 3000 ouvrages du 16° s. à nos jours. A l'origine, cette salle de 36 mètres de long servait de promenoir au seigneur qui pouvait se rendre de ses appartements à la chapelle en étant abrité. Nous sommes au-dessus du promenoir vu tout à l'heure.

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Sur la cheminée, on peut voir les dégradations et les coups de sabre donnés par les révolutionnaires qui on tenté de faire disparaître le blason de Jean Bourré.

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Nous pouvons, en ce mois de juillet 2020, visiter les combles et le chemin de ronde qui fait le tour du château. Des petites fenêtres à intervalles réguliers donnaient au soldat la possibilité de voir sans être vu. Nous pouvons aussi voir les tenues pour les fêtes, réceptions et divers tournages qui ont lieu ici. Car, si vous avez l'impression d'un déjà-vu, c'est que vous avez vu les films suivants : Peau d'Âne avec Catherine Deneuve, ainsi que Fanfan la Tulipe ou le Bossu.