En route avec Jo et Dany: Mexique - 15

Nous voilà arrivés sur le site d'Uxmal qui compte parmi les complexes architecturaux les plus harmonieux et élégants de l'art préhispanique, déclaré site du Patrimoine mondial culturel de l'Humanité par l'Unesco en 1996. C'était le centre économique et politique de la région Puuc, et à partir du 7°s, il devint l'un des plus puissants du monde maya.

Uxmal, vue d'ensemble@enrouteavecjoetdany

Puuc signifie colline en maya, en effet nous sommes dans une zone vallonnée dans le nord-ouest du Yucatan.
Ce sont deux aventuriers qui, à la fin du 19°s et à la recherche d'une ancienne cité maya, ont découvert les lieux. Nous sommes à 80 km au sud de Mérida

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Uxmal, entre 650 et 950 ap JC, aurait compté environ 20 000 habitants implantés sur un territoire de 12 km² et se consacrant essentiellement à l'agriculture. Mais le manque de cours d'eau, indispensable à leurs cultures et aux animaux, les ont obligés à trouver une solution à leur problème. Ils ont creusé des puits ou des citernes, appelés "chultunes", pour se constituer des réserves, ainsi que des ouvrages hydrauliques tirant parti du dénivelé naturel et permettant de récupérer l'eau de pluie. Ce qui n'empêcha pas les habitants d'abandonner Uxmal au 12°s, suite à plusieurs sécheresses à répétition.

Uxmal, dont le nom pourrait se traduire par "la ville trois fois reconstruite et occupée", prospéra et devint un centre important. Construite dans une vallée et entourée de forêts, cette ville se caractérise par de nombreux quadrilatères constitués de quatre structures, une de chaque côté, autour d'une place centrale sur laquelle se réunissaient les habitants des environs. Le centre cérémoniel, consacré à la pratique des rites religieux, et le quartier du gouverneur sont assez remarquables.

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Le style Puuc se caractérise par de longues façades ornées dans leur partie supérieure de mosaïques dédiées le plus souvent à Chaac, le dieu de la Pluie. La décoration est fondée sur la symétrie et de façon horizontale. Des pierres finement pré-taillées étaient assemblées et encastrées comme une véritable mosaïque avant d'être couvertes d'une fine couche de stuc et d'une peinture aux tons vifs.

Nous commençons notre visite par le petit Musée à l'entrée du site.

Plan du site@enrouteavecjoetdany

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Stèle n° 2@enrouteavecjoetdany

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Toutes les constructions du Centre Cérémoniel étaient destinées aux rituels religieux et visaient la cohésion sociale.

Plan du site by Michelin@enrouteavecjoetdany

En arrivant dans la zone centrale, la colossale Pyramide du Devin s'impose à nous.

Cette pyramide se dresse sur un plan en forme d'ellipse et est un édifice unique de l'architecture maya. Elle a subi une succession de 5 agrandissements, chacun apportant des styles décoratifs différents.

On voit bien les 2 derniers étages de forme rectangulaire@enrouteavecjoetdany

La porte d'entrée réservé à l'officiant principal@enrouteavecjoetdany

Les trois premiers niveaux ont une forme ovale, tandis que les quatrième et cinquième ont des formes rectangulaires. Ce qui donne du rythme et une certaine élégance. Ses dimensions sont impressionnantes : 35 m de haut, 80 m de long et 50 m de large.

Elle a également 2 escaliers monumentaux, situés de chaque côté de la pyramide, qui constituent les seuls accès au temple. Ils sont flanqués d'une cascade de masques de Chaac. Ce sont une trentaine de pierres assemblées qui ressemblent à un visage avec des yeux exorbitants, des crocs menaçants, une trompe recourbée, une allure qui l'a fait assimilé au dieu de la Pluie. L'emplacement de ces masques ont été planifiés pour créer un jeu d'ombre et de lumière. Nous avons vu une photo de cette atmosphère lors d'un solstice d'été, on dirait un serpent qui ondule sur la pyramide.

Têtes de Chac@enrouteavecjoetdany

Détail d'un œil@enrouteavecjoetdany

La pyramide représente une montagne sacrée, point de confluence de toutes les forces de l'Univers, une porte entre le plan céleste et l'inframonde, le contact entre les dignitaires et les dieux. Alors, imaginons cette pyramide peinte de couleurs vives où prédominait le rouge avec des touches de bleu, de jaune et de noir.

Nous contournons la pyramide

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Nous pénétrons dans le Quadrilatère des Oiseaux@enrouteavecjoetdany

On observe bien l'escalier arrière@enrouteavecjoetdany

Coucou toi...@enrouteavecjoetdany

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et à l'arrière, nous sommes dans le" Quadrilatère des Oiseaux" (Cuadrangulo de los Pajaros), qui est un complexe résidentiel transformé en place religieuse. Cet ensemble était formé de quatre palais comprenant plusieurs enceintes décoré de styles divers. Au centre de la cour se dresse un autel carré sur lequel se dresse une colonne monolithique représentant un kapokier, arbre sacré des Mayas, cela devait être un pilori.

L'autel carré et le pilori@enrouteavecjoetdany

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La décoration est caractéristique du style Puuc avec des motifs ornementaux sur la frise et des colonnettes.

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Des serpents stylisés, gueule ouverte, ornent les angles et des aras (incarnation du feu de l'astre solaire en maya) colorés encastrés sur les toitures lui ont donné son nom.

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On voit également des hiboux qui représentaient la sagesse.

Hibou@enrouteavecjoetdany

Un arc marque l'entrée principale de la place, juste en face de la pyramide du Devin.

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L'arc@enrouteavecjoetdany

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Nous nous dirigeons vers le "Quadrilatère des Nonnes"(Cuadeangulo de la Monjas) qui est une place impressionnante et qui marque l'une des dernières réalisations des architectes d'Uxmal.

Quadrilatère des Nonnes@enrouteavecjoetdany

Cette structure est constituée de quatre édifices qui délimitent une grande place rectangulaire de 120 m de côté. Pour les Espagnols, qui ont été les premiers visiteurs, ce palais à chambres percé de portes alignées leur évoquait un couvent, d'où le nom.
Il se pourrait, car ici aussi comme sur les autres sites il y a plusieurs versions, que les lieux abritaient les objets rituels employés lors des nombreuses célébrations qui jalonnaient le calendrier des Mayas. L'esplanade accueillait alors des spectacles qui pouvaient réunir plus de 800 danseurs et officiants.
Les quatre ailes matérialisent les points cardinaux et ont une hauteur d'environ 4 m. Les portes sont surmontées d'un linteau en bois dont les restes ont établi la construction entre les années 653 et 885 de notre ère (grâce au carbone 14).
La décoration des façades, où abondent les dieux mêlés à d'autres éléments sacrés, laisse penser que le site avait une fonction religieuse. Pour les Mayas, les animaux représentaient l'Univers et c'est à travers eux que les fidèles vénéraient les dieux. Les masques de Chac et les représentations d'hommes nus renvoient à l'hypothèse de pratiques rituelles.

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L'édifice Nord, dit de Vénus présente un bel escalier situé entre 2 petits temples, surmontés d'une belle galerie.

L'aile Nord@enrouteavecjoetdany

A l'intérieur@enrouteavecjoetdany

Au centre de l'escalier se trouve une stèle dont les glyphes racontait certainement la vie des dirigeants d'Uxmal.

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Le temple sur notre droite (aile Ouest) présente une magnifique décoration avec des mosaïques de pierre, des filigranes, de belles ornementations très ouvragées. C'est une succession de formes géométriques intercalées de serpents entrelacés à deux têtes, des êtres humains, des macarons à l'effigie du dieu Chac.

L'aile Ouest@enrouteavecjoetdany

Dentelle de pierre@enrouteavecjoetdany

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Un ensemble de masques représentant Chac, dieu de la Pluie, le seigneur des Eaux, du Tonnerre et de l'Eclair.

Décoration Puuc caractéristique@enrouteavecjoetdany

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Sur l'aile Est, six trapèzes formés de serpents bicéphales servent de cadre à un hibou.

Têtes de serpents bicéphales@enrouteavecjoetdany

Tête de hibou@enrouteavecjoetdany

Avec la pyramide en fond@enrouteavecjoetdany

Nous sortons par l'arc à encorbellement de l'aile Sud.

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Après l'arc, nous apercevons la pyramide du Devin

Vers le Palais du Gouverneur et le Jeu de balle@enrouteavecjoetdany

La pyramide du Devin@enrouteavecjoetdany

et traversons le "jeu de balle", dont les proportions et les banquettes légèrement inclinées sont conformes à la tradition maya. Mais les anneaux encastrés dans les tribunes auraient une origine étrangère.
Toute cité mésoaméricaine possédait son jeu de balle, et avait une connotation religieuse. Le terrain est délimité par deux longs murs de 34 m entre lesquels se disputaient les rencontres.
C'était une sorte de sport national où on pariait sur les équipes, mais le jeu de balle relevait aussi du sacré, représentant la lutte des dieux dans la mythologie maya. Deux équipes s'affrontaient, elles devaient conserver la balle en l'air, la frapper à coups de hanches et la faire rebondir sur les murs inclinés, sans jamais la toucher avec les mains. Ils marquaient des points lorsque la balle passait à l'intérieur de l'anneau. La balle, constituée de caoutchouc massif, pesait environ 3 kg. Gina, notre guide, nous a expliqué que le perdant pouvait être sacrifié.

Le Jeu de balle@enrouteavecjoetdany

L'anneau@enrouteavecjoetdany

Sur le bas, en-dessous de l'anneau, on peut apercevoir un serpent de pierres@enrouteavecjoetdany

La tribune des autorités@enrouteavecjoetdany

Un visiteur@enrouteavecjoetdany

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Nous passons derrière le Palais du Gouverneur

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Palomar@enrouteavecjoetdany

et nous nous dirigeons vers la "Gran Piramide" ou Temple Mayor. Cette pyramide dont on ne distingue que la face nord, le reste étant toujours submergé de végétation. Elle possède un escalier de 65 marches qui était réservé à la dynastie régnante et aux prêtres. C'est une pyramide échelonnée et tronquée, formée de 9 corps superposés et couronné par le temple des Aras. Elle a du être construite entre le 7° et le 8° s.

La pyramide devait avoir les mêmes dimensions que la pyramide du Devin@enrouteavecjoetdany

Il y a différentes plate-formes construites selon la technique du "talud-tablero", c'est-à-dire superposer une plate-forme sur un mur incliné.

Elle est assez imposante@enrouteavecjoetdany

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Tu me suis????@enrouteavecjoetdany

Nous y grimpons gaillardement, enfin peut-être pas...ha ha ha, mais la montée nous permet d'avoir un panorama magnifique sur cette sublime cité.

La vue est grandiose@enrouteavecjoetdany

J'arriiiiveeee...@enrouteavecjoetdany

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Le Palais du Gouverneur@enrouteavecjoetdany

Au milieu de la végétation, on distingue plusieurs monticules qui montrent l'existence de quartiers encore enfouis. On aperçoit celui du Palomar ou colombier, nommé ainsi grâce à la crête faîtière ajourée.

Palomar vu d'en-haut@enrouteavecjoetdany

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Nous poursuivons notre découverte avec le "Palais du Gouverneur". Vers 900, le gouverneur de la ville s'est fait élever un nouveau palais pour montrer son autorité.
Celui-ci repose sur un socle formé de 3 plate-formes dont la première est volumineuse : 12 m de haut, 187 m de long et 170 m de large, et est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de l'architecture maya.
La décoration est travaillée et présente de riches frises sculptées : masques juxtaposés formant un immense serpent qui ondule le long de la toiture, illustrations du calendrier maya, etc.

Le palais du Gouverneur et la pyramide@enrouteavecjoetdany

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Au-dessus de la porte centrale, on observe sur le trône en demi-lune une représentation du gouverneur, ainsi que le fameux trapèze de serpents à deux têtes.

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Sur la place devant ce palais, sur une plate-forme carrée de 4,8 m de côté pour 1,2 m de haut, se trouve le trône royal, formé de deux jaguars unis par l'échine, une façon de relier le souverain à l'équilibre cosmique.

Le trône@enrouteavecjoetdany

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En effet, le jaguar représentait le symbole du pouvoir, et formait une parfaite dualité avec le serpent.
Lors de fouilles à cet endroit, on a découvert un véritable trésor : des offrandes constituée de 913 objets en céramique, d'os de jaguar, des pendants d'oreilles, des perles de jade, des couteaux en obsidienne entre autres.
Devant le trône-jaguar, un monolithe tronqué en son milieu semble sortir de terre. A l'origine, le pilori devait être stuqué et décoré de glyphes.

Le pilori@enrouteavecjoetdany

Nous n'avons pas le courage de grimper cette dernière volée d'escaliers, pfff.

Nous passons devant la "Casa de las Tortugas", maison des Tortues, un petit palais surprenant par sa simplicité et sa décoration imitant une hutte traditionnelle.